Comment débuter le dockstart en foil ?
“C’est pas pour nous les vieux, c’est pour les jeunes qui ont la pêche et le sens de l’équilibre”
Qu’est-ce que le dockstart ?
Vous connaissez le dockstart ? C’est le machin où on se casse la gueule du ponton sur son foil, en se prenant pour des athlètes, et où on essaie de rester en l’air en se tortillant comme des vers. C’est marrant, écolo et bon pour perdre du bide. Pas besoin de vent, de vague ou d’aile pour faire du foil. Juste un bon matos, une planche légère et un spot avec un ponton et de l’eau assez profonde. Le dockstart, c’est la galère au début, mais ça s’apprend. Et c’est le pied pour progresser en pumping et se préparer au surf foil. C’est un très bon moyen pour se défouler en peu de temps. Renforcement musculaire garanti !
Quel matériel choisir pour pratiquer le dockstart ?
Vous voulez quand même vous lancer dans le dockstart ? Il faut d’abord choisir un bon matos, sinon vous allez galérer. Le plus important, c’est le foil, car c’est lui qui va vous faire voler ou vous faire plonger.
1 – Le choix du foil :
Il y a différents types de foils selon leur aspect ratio, c’est-à-dire le rapport entre la longueur et la largeur de l’aile. Plus l’aspect ratio est élevé, plus l’aile est longue avec peu de corde. Plus l’aspect ratio est faible, plus l’aile a de corde et moins elle a d’envergure.
Les foils low/mid aspect
Les foils à aspect ratio moyen (mid aspect) sont les plus faciles pour débuter. Ils sont plus simples à gérer et à décoller en dockstart. On rattrape facilement ses erreurs de départ grâce à leur maniabilité, qui permet de les remettre facilement dans l’axe voulu et à un très bon fond de puissance à basse vitesse. Cependant, ils planent moins longtemps que les foils high aspect (à taille plus ou moins égale) et vont donc nécessiter une fréquence de pumping plus élevée.
Nos meilleures ailes mid aspect dédiées au pumping sont les ailes de la gamme classique, notamment les 1750 et 2000.
Les foils high aspect
Les foils à fort aspect ratio (high aspect) sont les plus efficaces car ils offrent une meilleure glisse et planent beaucoup plus longtemps et facilement avec moins d’efforts. Ils sont faits pour ceux qui veulent faire des bornes en pumping. Par contre, ils sont plus technique à maîtriser au départ et à relancer après un virage, à cause de leur grande envergure.
Nos meilleures ailes HA dédiées au pumping sont les Lift 1350 et 2000.
La 1350 sera parfaitement adapté aux petits gabarits (inférieur à 70 kg) ou les niveaux avancés qui veulent aller plus vite.
La 2000 sera adapté aux gabarits supérieur à 70 kg ou tout ceux qui veulent glisser longtemps avec moins d’effort.
2- Le choix de la hauteur du mât
Pour être efficace en pumping, il faut voler haut sur l’eau pour laisser moins de surface de mât dans l’eau et ainsi trainer moins d’eau. Donc un mât entre 70 et 80 cm semble parfaitement adapté. Plus on est haut sur l’eau et moins le foil est profond et donc moins il y aura de trainée autour du mât.
3- La longueur du fuselage
Pumper c’est faire osciller son foil haut/ bas.
La longueur du fuselage va influencer sur la fréquence de pumping et par conséquent sur la facilité à faire osciller le foil dans l’axe longitudinale. Plus le stabilisateur se trouve loin de l’ailette avant ( fuselage long) et plus il va stabiliser le foil dans l’axe longitudinal et ainsi freiner oscillation (l’oscillation sera plus difficile). Cependant pour les débutants, il y aura plus de temps pour améliorer son efficacité de pumping.
Un fuselage plus court, facilitera les oscillations et par contre il sera moins stable mais plus joueur.
Donc en fonction de votre niveau, vous pouvez rendre plus facile ou plus joueur votre foil en pumping.
4- Le stabilisateur
Par définition, le stabilisateur est la pour stabiliser et redonner un peu de portance sur le foil.
Un grand stabilisateur facilitera le pumping au départ, en ralentissant un peu le foil et en donnant plus d’appuis sur le foil. Mais il bloquera un peu plus l’oscillation du foil et freinera un plus votre foil.
Un stabilisateur plus petit augmentera la glisse du foil et stabilisera moins le foil. Par conséquent il rendra le foil plus facile à l’oscillation. Il nécessitera plus de finesse dans les appuis et sera donc plus technique. (recommandé pour les bons rideurs)
5 – Le choix de la planche :
Pour le pumping, choisissez une planche légère, compact, solide, et rigide. La rigidité, c’est la clé pour envoyer de l’énergie dans le foil. Sinon, vous allez pomper dans le vide ( la planche va se déformer et vous fatiguer pour rien. Une planche compact inférieur à 4’0 est plus propice au pumping efficace.
Comment débuter le dockstart en foil ?
1 - Choisir un ponton ou un quai adapté
Pour réussir un dockstart en foil, il est important de choisir un ponton ou un quai qui soit suffisamment large et stable pour vous permettre de courir avec la planche dans les mains. Évitez les pontons ou les quais trop étroits ou instables qui pourraient vous déséquilibrer. Choisissez de préférence un ponton flottant ou votre aile avant pourra passer en dessous du quai et ne pas vous gêner en courant. Un ponton entre 30 et 60cm de hauteur par rapport à la surface de l’eau est parfait. Il faudra adapté la hauteur du mât à la hauteur du ponton. Un haut ponton nécessitera plus de hauteur de mât, un ponton bas pourra vous permettre d’utiliser un mât plus court.
Foil de la vidéo : 2000 HA
2 - Générer de la vitesse en courant
Pour réussir un dockstart en foil, vous devez générer de la vitesse en courant sur le ponton ou le quai avec la planche dans les mains (tenez la planche par les rails) et positionnez le foil légèrement sous l’eau. Essayez de courir le plus vite possible tout en gardant votre équilibre. En général plus votre foil sera petit, plus vous devrez prendre de la vitesse. Certains grands foil comme notre 2000 HA ne nécessitent presque pas de vitesse pour partir, nos riders arrivent même à partir sans élan. Donc adaptez votre vitesse de déplacement à la puissance et surface de votre ailette avant.
3 - Sauter sur la planche
Une fois que vous avez généré suffisamment de vitesse en courant, il est temps de sauter sur la planche. Pour cela, lâchez le rail avant de la planche pour poser votre main avant sur la surface de la planche, et sautez dessus en atterrissant avec vos pieds bien positionnés. Vous pouvez vous aider de la position de vos mains pour positionnez vos pieds au plus proche de la position idéale.
La position des pieds est très importante, car un mauvais placement est difficile à rattraper. À vous de définir votre position optimale. En général sur une petite planche, le pied arrière se trouve pile au-dessus du mât et le pied avant se situe juste derrière la main avant qui est positionné sur le pont.
Conseil de Bruno SROKA
Gardez votre regard fixé vers l’avant et essayez d’être le plus stable et “droit” possible lors de l’atterrissage. “Droit” signifie que votre centre de gravité doit se situer au-dessus la planche. Si vous êtes trop en avant, en arrière à gauche ou à droite, vous partez avec un déséquilibre qui sera difficile à corriger.
Foil de la vidéo : 2000 HA
4 - Rester en l'air
Une fois que vous êtes bien positionné sur la planche, il est temps de commencer à pumper et planer le plus longtemps possible. Pour cela, continuez à générer de la vitesse avec le pumping et faire osciller son foil vers le bas puis alléger vos appuis pour que le foil remonte. Idéalement, ce ne sont pas juste les jambes qui travaillent, il faut réussir à transmettre de l’énergie au foil en utilisant toute la masse de son corps à l’aide du déséquilibre.
Gardez votre regard fixé vers l’avant et essayez de garder votre centre de gravité au dessus de la planche dans les airs.
Volez le plus haut possible réduira la trainée en foil et donc permettra de voler plus longtemps avec le minium d’effort.
Le mouvement des bras au pumping : au départ, on peut s’aider des bras pour s’alléger, cela permet aussi de donner une fréquence, un rythme de pumping. Au fur et à mesure de votre niveau, l’utilisation des bras est moins nécessaire.
En suivant ces étapes et en pratiquant régulièrement, vous devriez être capable de maîtriser la technique du dockstart en foil et de décoller rapidement et facilement depuis n’importe quel ponton ou quai.
Les petits plus à se rappeler:
- Vérifier qu’il n’y a pas de boute ou chaine sous le ponton pour éviter d’abîmer le foil
- Eviter de cogner votre planche en permanence sur le ponton pour préserver votre matériel le plus longtemps possible.
- Quand vous tombez, essayer de retenir votre planche pour éviter qu’elle parte cogner dans un bateau si vous êtes dans un port
- Privilégier un foil rigide qui permet de retransmettre automatiquement vos appuis sur le foil. Vous gagnerez en efficacité.
Comment apprendre le pumping plus rapidement ?
Commencer par le dockstart n’est pas le plus facile. Si vous pratiquez le wingfoil, nous vous conseillons de vous habituer au pumping en tenant la voile par la poignée avant (en mode freefly) et en essayant de pumper au maximum pour rester en l’air. Vous pouvez faire de même en wakefoil en prenant de la vitesse derrière le bateau puis en lâchant le palonnier. Le surf foil est aussi une bonne méthode mais qui nécessite de maîtriser le take-off, ce qui n’est pas une mince affaire pour un débutant.
Le pumping est une très bonne alternative quand le vent manque sur nos spots.
Quels sont les bénéfices du dockstart ?
Le dockstart et le pumping, c’est pas que pour le fun, c’est aussi pour le bien. Voici pourquoi :
- Une bonne technique de pumping vous permettra de décoller plus tôt en wing. Vous pourrez aussi vous éviter quelques chutes quand vous passerez dans une molle, en pompant le temps de retrouver de l’air.
- C’est utile pour connecter les vagues en surf foil ou pour voler en free fly en wing foil.
- Cela renforce le cardio et les muscles des jambes, du dos et des abdominaux. Vous solliciterez les muscles des jambes pour donner des impulsions au foil, les muscles du dos pour maintenir la posture et les muscles abdominaux pour stabiliser le buste. Cela fait également travailler le cardio car il faut fournir un effort constant pour avancer.
- C’est une parfaite solution pour s’entrainer quand le vent n’est pas présent. Très ludique quand on a passé les débuts. On peut facilement créer une émulation entre amis.
- L’atout principale c’est le peu de matériel nécessaire. Il suffit d’un foil et d’une planche.
Si vous avez encore des questions à ce sujet, ou pour toute autre demande, n’hésitez pas à nous contacter !
Article qui pourrait vous intéresser
Le paddle, ou stand-up paddle (SUP), est une pratique de sport nautique en vogue depuis plusieurs années, dans le monde entier. Elle consiste à pagayer …
Le stand up paddle est devenu le sport en vogue du moment, et pour cause : cette activité, qui combine le meilleur du surf et …
Vous avez envie de pratiquer la pêche de manière différente et plus ludique ? Le paddle est la solution idéale pour vous ! Imaginez-vous, glissant …
Nous sommes ravis de vous annoncer que nous allons nous déplacer en France pour des événements exceptionnels où vous pourrez tester nos produits et profiter …